Désaffectation

Désigne la disparition de logements par démolition, changement d’usage (un logement devenant, par exemple, un local d’activité), ou fusion (deux petits logements en devenant un plus grand).

Statistiquement, on distingue une désaffectation brute (le nombre de logements ayant disparu au cours d’une période donnée) d’une désaffectation nette, soit le solde après déduction des logements étant apparus hors construction neuve (on parle alors de « réaffectation »), par changement d’usage (un local d’activité devenant un logement) ou éclatement (un grand logement transformé en deux petits, subdivision pavillonnaire…).
La désaffectation nette est un indicateur utile pour l’appréciation du rythme de renouvellement du parc de logement ; elle est d’ailleurs présente dans la méthode classique de mesure de la demande potentielle de logements neufs, indiquant ainsi le nombre de logements qu’il faut construire pour remplacer ceux qui disparaissent.
La mesure de la désaffectation est difficile ; elle peut s’obtenir, soit par déduction en imputant le nombre de logements construits à l’accroissement du parc entre deux dates (si le parc s’est accru de 1000 unités entre 2010 et 2020 dans une commune où 1200 logements neufs ont été construits, la désaffectation nette a été de 200 unités), soit en disposant de panels permettant de suivre périodiquement un ensemble de logements et d’observer à cette occasion les disparitions, soit encore par des sources fiscales. La base de données Filocom et son successeur Fideli, qui résulte de l’appariement de quatre fichiers fiscaux, permet de suivre les logements d’une année sur l’autre grâce à un identifiant unique. Si cet identifiant disparait le logement est censé avoir été désaffecté.

Jean-Claude Driant
Mai 2021

réaffectation, demande, renouvellement du parc, compte du logement, usages

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