Logement (pour les statistiques)

L’INSEE définit le logement comme « un local utilisé pour l’habitation :
– séparé, c’est-à-dire complètement fermé par des murs et cloisons, sans communication avec un autre local si ce n’est par les parties communes de l’immeuble (couloir, escalier, vestibule, …) ;
– indépendant, à savoir ayant une entrée d’où l’on a directement accès sur l’extérieur ou les parties communes de l’immeuble, sans devoir traverser un autre local. »

Les logements-foyers pour personnes âgées, les chambres meublées, les habitations précaires ou de fortune (caravanes, mobile home, etc.) font partie des logements au sens de l’INSEE.
On distingue, selon leur utilisation, quatre catégories de logement : les résidences principales, où le ménage demeure la plus grande partie de l’année ; les résidences secondaires, qui sont utilisées une partie de l’année pour les loisirs ; les logements occasionnels, habités une partie de l’année pour des raisons professionnelles et les logements vacants qui sont sans occupants au moment de l’enquête, quelles que soient les raisons de cette vacance.
La distinction entre résidences secondaires et occasionnelles étant difficile en pratique, les deux catégories sont souvent regroupées dans les statistiques.
Ne font pas partie des logements les « ensembles de locaux d’habitation relevant d’une même autorité gestionnaire et dont les habitants partagent à titre habituel un mode de vie commun ». Il s’agit notamment des établissements de santé ou sociaux de moyen et long séjour, des communautés religieuses, des établissements pénitentiaires, des casernes et des établissements scolaires hébergeant des élèves.
La population des résidences principales constitue les ménages. Elle est distincte de la population des communautés (ou « hors ménages », qui comprend les résidents de ces communautés, à l’exception de celles qui résident dans des logements de fonction.
Au recensement de 2013, la population « hors ménages » représentait plus de 2 % de la population totale de France métropolitaine. Une partie de cette population est supposée intégrer ou réintégrer la population des ménages ; c’est le cas de la population des foyers, des centres d’hébergement ou des prisons. La validité du calcul de la demande en logement repose, en partie, sur la prise en compte de ces flux potentiels.
On distingue aussi les logements en fonction du type d’immeuble où ils sont situés : principalement les logements individuels et les appartements en immeubles collectifs.
Grâce au recensement et surtout à l’enquête logement (ENL), on dispose, aujourd’hui, d’une description très fine des logements, essentiellement des résidences principales. C’est une préoccupation relativement récente : la première ENL date de 1955. Quant aux recensements, si les maisons y ont été dénombrées par commune dès 1846, les logements, eux, n’ont commencé à l’être qu’en 1901 et jusqu’à la seconde guerre mondiale les questions les concernant n’apparaissaient que de façon subsidiaire. En cette matière, comme en d’autres, les recensements de 1946 et surtout de 1954 marquent des tournants décisifs : en 1946, par l’introduction d’un cadre spécifique pour l’enregistrement des éléments de confort ; en 1954, par celle d’une question sur le statut d’occupation et une application rigoureuse de l’identité entre le ménage et le logement qu’il occupe à titre de résidence principale. Questions nouvelles, définitions nouvelles ou consolidées, nomenclatures affinées, enquêtes plus fouillées, ces progrès statistiques ont accompagné et permis l’énorme travail de résorption de la crise du logement qui sévissait alors.

Férial Drosso, 2003
Révision Jean Bosvieux, décembre 2016

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Auteur/autrice

  • Jean Bosvieux

    Jean Bosvieux, statisticien-économiste de formation, a été de 1997 à 2014 directeur des études à l’Agence nationale pour l’information sur l’habitat (ANIL), puis de 2015 à 2019 directeur des études économiques à la FNAIM. Ses différentes fonctions l’ont amené à s’intéresser à des questions très diverses ayant trait à l’économie du logement, notamment au fonctionnement des marchés du logement et à l’impact des politiques publiques. Il a publié en 2016 "Logement : sortir de la jungle fiscale" chez Economica.