Type de logement

Dans le parc locatif social, on a défini une typologie des logements correspondant à leur nombre de pièces, dans le but principal de répondre de façon normative à l’une des principales exigences du secteur, qui est de fournir aux demandeurs un logement adapté à leur composition familiale. C’est ainsi que sont définis les logements T1, T1bis, T2, T3, etc. Le chiffre qui suit la lettre T désigne le nombre de pièces principales du logement, auquel il faut ajouter, à partir du T1bis, une cuisine, une salle d’eau, un WC, des volumes de rangement et un point d’eau supplémentaire à partir du T6. Le T1 se distingue par le remplacement de la cuisine par un « coin cuisine » dans la pièce principale.
Cette typologie a été assortie jusqu’en 1996 de surfaces habitables minimales par type (18m² pour un T1, 30 m² pour un T1bis, 46m² pour un T2, 88m² pour un T5…). Cette norme a été supprimée notamment pour permettre aux maîtres d’ouvrage de concevoir, pour un même type, des logements de surfaces différentes reflétant mieux la diversité des besoins des ménages. De plus, la possibilité de réduire les surfaces unitaires permet, à nombre de pièces égal, de déboucher sur des loyers moins élevés rendant les logements accessibles à des ménages à faibles ressources. Même si elles ont perdu tout statut légal, les surfaces minimales continuent de servir de référence à la plupart des maîtres d’ouvrage et concepteurs de logements sociaux.

Jean-Claude Driant
Juin 2021

pièce, surfaces, « La conception du logement »

Auteur/autrice

  • Jean-Claude Driant

    Professeur émérite à l'Ecole d'urbanisme de Paris (Université Paris-Est Créteil). Spécialiste de l'habitat, Jean-Claude Driant consacre l'essentiel de ses recherches et enseignements à la socio-économie du logement, aux politiques nationales et locales de l’habitat, au parc locatif social et au fonctionnement des marchés immobiliers. Avant d'intégrer l'enseignement supérieur, il a travaillé pendant six ans pour un bureau d'études spécialisé, parallèlement à la préparation d'une thèse sur les conditions d'habitat dans les quartiers populaires de Lima (Pérou).Travaillant régulièrement en coopération avec des services de l'État, des collectivités territoriales et divers acteurs du logement, il est l'auteur d’ouvrages, et d’articles consacrés au logement en France. Ses travaux actuels et futurs portent principalement sur les articulations entre le fonctionnement des marchés locaux du logement et la mise en œuvre des politiques territoriales impliquant l'habitat. Il est membre de la commission nationale des Comptes du Logement, du conseil de l'Observatoire national de la Pauvreté et de l'Exclusion sociale (ONPES), du conseil de l’Observatoire de la vie étudiante (OVE) ; il participe à divers travaux du Conseil national de l’information statistique (CNIS) et aux conseils d’administration de divers organismes du domaine du logement. Il participe au comité de pilotage du rapport annuel sur le mal logement de la Fondation Abbé Pierre.