En 2018, avec près de 80 000 logements mis en chantier la construction francilienne confirme sa bonne tenue. Mais que recouvre réellement cette embellie amorcée en 2015 ? Et, alors que les tensions du marché immobilier francilien restent vives, que peut-on attendre des nouveaux dispositifs instaurés par la loi ELAN pour consolider ces résultats ?
Pour faire face aux besoins de construction des trente Glorieuses, l'Etat s'est vigoureusement impliqué dans les politiques foncières, notamment en Ile-de-France, puis s'en est largement désengagé avec la décentralisation. Depuis une quinzaine d'années, il s'intéresse de nouveau à la question foncière, avec notamment la création d'établissements publics fonciers. Son implication reste toutefois limitée.
Le diagnostic porté depuis la crise de 2008 est celui d’une tension sur le marché du logement qui justifierait une augmentation de la production afin de faire baisser les prix. Ce diagnostic est erroné et, par conséquent, la politique du logement sur lequel elle est fondée ne peut être ni efficace ni pertinente.
Moins rapide que celle de la population, mais aussi que celle de l’ensemble du parc de la France métropolitaine, la croissance du parc de logements francilien s’accompagne d’évolutions notables dans sa répartition entre statuts d’occupation : progression générale de la part de la propriété occupante, diminution de celle de la location privée non meublée, surtout à Paris.
La transition énergétique, volet central d’un nouvel ordre écologique, a inspiré des objectifs très ambitieux portant, notamment, sur la rénovation énergétique du parc de logements. Ces objectifs sont-ils réalistes ?