Dorignon Louise

Auteur/e

Dorignon Louise

Discipline

Géographie, aménagement et urbanisme

Titre

High-rise living in the middle-class suburb : a geography of tactics and strategies

Université

Lyon

Date de soutenance

11/10/2019

Directeur/trice de thèse

Manuel Appert, Ilan Wiesel

Résumé

Avec l’évolution du « rêve australien », l’habitat en hauteur dans les villes est devenu pour les classes moyennes une solution de logement non plus seulement acceptable mais aussi désirable. Cette thèse examine en détail les tactiques et stratégies mises en place par les résidents pour habiter la ville verticalement. Elle explore les manières de négocier la conception, l’habitation et la maintenance des immeubles de grande hauteur des classes moyennes aisées dans les quartiers péricentraux de Melbourne. La thèse s’intéresse tout particulièrement au rôle des résidents dans la négociation des choix de conception et la coproduction des espaces des tours d’habitation et utilise des méthodes qualitatives mixtes, combinant des visites à pied et des entretiens semi-directifs. S'appuyant sur la nouvelle géographie de l'architecture et sur une approche relationnelle de l'habitat et du logement, cette étude mobilise une théorie de la pratique reconnaissant le caractère tactique et stratégique des actions dans la ville. La thèse montre que les résidents modifient les configurations socio-matérielles et les relations spatiales de la vie en appartement préalablement définies par les concepteurs, les promoteurs et les technologues immobiliers. Explicitant le rôle joué par les classes sociales dans la vie quotidienne verticale, cette étude révèle que les complexes résidentiels de grande hauteur sont des lieux d’antagonismes incarnés et de conflits hautement symboliques. Les modes de vie et les aspirations y sont négociées par des institutions et des acteurs variés à travers un ensemble d’actions spatiales et temporelles. Il en ressort que des acteurs concurrents œuvrent à la coproduction des espaces et cultures quotidiennes des ensembles résidentiels de grande hauteur. Cependant, la thèse esquisse également la répartition changeante et irrégulière du pouvoir dans les pratiques liées à la vie en appartement entre les individus qui élaborent des stratégies et ceux qui inventent des tactiques. Plus généralement, cette thèse permet de mieux comprendre en quoi ce nouveau type de ville verticale reflète et transforme les configurations de statut, de pouvoir et d'identité dans les quartiers péricentraux de Melbourne.

Mots-clés

Classe moyenne, urbanisme, Australie, verticalisation

Accès en ligne

https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02560552

Auteur/autrice