Réaffectation

Désigne statistiquement l’apparition de logements en l’absence de construction neuve, c’est-à-dire lorsque des éclatements ou des changements d’usage donnent lieu à la création de nouveaux logements dans des immeubles existants.

Cet indicateur est très difficile à mesurer sans disposer des sources d’origine fiscale qui permettent de distinguer un local d’activité d’un logement. La base Filocom et son successeur Fideli permettent toutefois de l’approcher grâce à l’existence d’identifiants suivi dans le temps. Lorsqu’un nouvel identifiant apparaît et que le logement n’est pas neuf, c’est une affectation nouvelle. Parmi les modalités principales de réaffectation, on trouve la transformation de bureaux en logement et la subdivision de logements (notamment de maisons individuelles). Ce sont d’intéressantes modalités de production de logements et de densification dans les zones urbanisées où la construction neuve est freinée par la rareté du foncier non bâti. Mal ou non contrôlée, la réaffectation peut aussi produire des logements indignes.
La réaffectation est généralement considérée comme la composante négative du solde de désaffectation nette, lequel permet de mesurer le rythme de disparition des logements et d’en déduire un besoin de remplacement par la construction neuve.

Jean-Claude Driant
Juin 2021

désaffectation, renouvellement du parc, usages

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