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- UNE MÉTROPOLE SANS BOUSSOLE ?
Pour convaincre la présidente de région et l’ensemble des partenaires de l’Institut Paris Region – notamment ceux relevant de l’État – que son affaiblissement serait une erreur, le personnel de l’IPR organise une rencontre
Le mardi 27 février 2024 de 18h00 à 19h30 à l’Institut de Géographie – 191, Rue Saint–Jacques 75 005 Paris
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- Primo-accession en Île-de-France : un choix restreint de communes, surtout pour les locataires du parc social
INSEE analyses Ile-de-France n°181, février 2024.
La hausse des prix immobiliers au cours de la dernière décennie a renforcé les disparités territoriales des prix des biens. Dans ce contexte, plus de la moitié des ménages franciliens locataires ne peuvent pas devenir propriétaires d’un logement adapté à la taille de leur ménage s’il est situé au coeur de la région, à Paris ou dans les communes de petite couronne où le prix du foncier est élevé. De même, la majorité des locataires du parc social ne peuvent acheter que dans la moitié des communes. Cette possibilité concerne deux tiers
des communes pour les locataires du parc privé.
Une analyse restreinte aux territoires de résidence des ménages montre que seules les communes de grande couronne permettent à plus de la moitié des locataires qui y résident d’y accéder à la propriété. Davantage de territoires sont accessibles aux seuls couples sans enfant. À l’inverse, les perspectives sont plus restreintes pour les personnes seules, et plus encore pour les familles monoparentales. - En 2022, toujours moins d’emménagements en Île-de-France
Nadia Boussad et François Dubujet, INSEE analyses Ile-de-France n°183, février 2024.
Début 2022, un ménage francilien sur dix habite un logement différent de celui qu’il occupait un an plus tôt. La légère baisse de la mobilité résidentielle observée vers ou au sein de la
région entre 2013 et 2018 s’est encore accentuée sur la période récente. En revanche, la mobilité progresse en direction de la province, tandis que les arrivées en Île-de-France sont stables :
le défi cit migratoire se creuse.
La mobilité concerne particulièrement les ménages jeunes, constitués d’une seule personne, notamment les étudiants.
Globalement, les ménages qui arrivent en Île-de-France ou qui la quittent ont un niveau de vie médian équivalent à celui des résidents franciliens. Cependant, les ménages qui arrivent
dans la capitale ont un niveau de vie inférieur aux résidents, d’autant plus s’ils viennent de province, alors que les Parisiens qui déménagent dans Paris sont plus aisés. - Les loyers réduits du parc social procurent un avantage monétaire estimé à 225 euros mensuels
Datalab, juin 2023.
Cet avantage est est évalué en comparant, à partir des données de l’enquête logement, le loyer effectif des ménages logés dans le parc social à celui hypothétique qui serait le leur s’ils louaient le même logement sur le marché locatif privé. Selon la formule consacrée, ce montant moyen masque d’importantes disparités, en fonction notamment de la localisation du logement : plus le marché local est tendu, plus les loyers du secteur privé sont élevés et plus l’écart avec les loyers du parc social est important. Il atteint 510 €, en collectif, dans les communes appartenant aux dixième décile de loyer/m2 du parc privé : les loyers privés y sont à peu près deux fois plus élevé que ceux du parc social. Il n’est que de 80 € environ dans celles du premier décile. Il croît avec la taille du logement et l’ancienneté d’occupation du logement. - Le patrimoine immobilier des personnes physiques : Un éclairage inédit à partir des données foncières
Le Cerema publie un portail de valorisation d’enseignements inédits sur les propriétaires personnes physiques et leur patrimoine. Il est issu du travail doctoral de Rémi Lei, encadré par Julie Le Gallo (Professeure d’économie, CESAER, Institut Agro Dijon), Jean-Sauveur Ay (Chercheur à l’INRAE, UMR CESAER, Dijon) et Olivier Dupré (Chef du groupe Connaissance du Foncier et de ses Usages au Cerema Hauts-de-France, Lille) et financé par le CGDD.
La thèse de Rémi Lei, soutenue le 26 mai 2023, s’intitule « Dynamique de la propriété immobilière : entre marchés et politiques spatialisées ». À partir d’exploitation nouvelles des bases de données d’origine fiscale fichiers fonciers et DV3F pour lesquelles le Cerema assure un rôle de retraitement, de diffusion et de valorisation, le premier chapitre illustre le renforcement des inégalités de richesse immobilière depuis 10 ans en France. Il met également en lumière l’importance des choix patrimoniaux dans cette dynamique.
Ce sont les traitements réalisés dans ce cadre qui ont rendu possible la production de ce portail du Cerema Les deux autres chapitres de la thèse mobilisent ces données au service de l’évaluation du Prêt à Taux Zéro et de l’effet de capitalisation associé aux aides à l’investissement locatif défiscalisé.
Le portail propose quatre thématiques :
– la propriété des logements,
– l’estimation de la valeur de marché des logements,
– les changements de propriétaires,
– les nouveaux propriétaires de logements.
Il met notamment en évidence les enseignements suivants :
– 32% des propriétaires particulier possèdent au moins 2 logements ;
– la valeur de marché des logements en France représente 6298 milliards pour l’année 2019 (hors Alsace Moselle et territoires ultramarins) et a augmenté de 1,75% par an sur la période 2011-2019 ;
– 50% des propriétaires personnes physiques sont des femmes. Cette proportion diminue avec l’importance du patrimoine : elles représentent 43% des propriétaires qui possèdent 10 logements ou plus ;
– 1/3 des changements de propriété sont dus à des transferts (donations, successions, etc.), le reste à des ventes ;
– La part des primo-accédants dans l’ensemble des mutations est de 44% en 2019 alors qu’elle était de 50% en 2012
Les résultats peuvent être déclinés en croisant les dimensions spatiales et temporelles et en distinguant les caractéristiques des logements comme les profils de propriétaires. La méthodologie est également détaillée dans une rubrique dédiée.
Publié sur le site Datafoncier, il est disponible à l’addresse suivante: https://doc-datafoncier.cerema.fr/patrimoine/. - Crise du logement, crise de l’accueil. Défis sociaux de l’habitat dans la France des années 2020
Un ouvrage coordonné par Camille Gardesse et Jean-Claude Driant aux éditions de l’Harmattan
Réunissant des textes de jeunes chercheuses et chercheurs travaillant sur l’habitat et issus de plusieurs disciplines des sciences sociales, cet ouvrage propose une lecture de ce que les crises du logement et de l’accueil produisent comme enjeux et effets dans différents contextes urbains. Diverses situations sont étudiées, allant du sans-abrisme à l’hébergement chez un tiers ou en structure institutionnelle. Les analyses portent sur les modalités d’actions publiques ou privées déployées pour accompagner les personnes en situation de précarité résidentielle et sur la manière dont celles-ci vivent ces situations d’habitat qui les confrontent à des difficultés sociales et sanitaires et à des formes d’isolement. Les apports empiriques et théoriques de ces travaux conduisent à interroger le vocable de « crise » fréquemment mobilisé par les pouvoirs publics pour aborder les problématiques d’inégalités liées à l’accès au logement et aux droits des personnes exilées.
Camille Gardesse est maîtresse de conférences à l’École d’Urbanisme de Paris, membre du Laburba et affiliée à l’Institut Convergence Migrations. Ses travaux portent sur les mobilisations en ville, autour des politiques dites d’accueil et de leurs incidences pour les personnes exilées.
Avec des textes de Nadyah Abdel Salam, Jérémy Baudier, Soazig Dollet, Camille Duthy, Laura Jacquemard, Evangeline Masson-Diez, Chloé Ollitrault, Pablo Runet-Arnoux et Isabelle Siffert
Ouvrage publié avec le concours du réseau Recherche Habitat-Logement (REHAL) et du Lab’Urba (Université Paris-Est) - Logement : priorité aux résidents permanents ?
Une note de Terra Nova par Louise Cormier, Claude Taffin, Bernard Vorms et le groupe logement de Terra nova
Dans de nombreuses zones sur le territoire national, les élus locaux sont confrontés à des demandes d’habitants de privilégier l’accès au parc locatif privé et social ou l’accession à la propriété aux résidents locaux, voire de le leur réserver. Cette revendication de plus en plus bruyante témoigne des tensions du marché du logement, au-delà des centres urbains, dans des zones où la rivalité des usages, avec les locations touristiques, les déménagements post-Covid ou l’attrait des résidences secondaires notamment, est forte. Quand le logement social est insuffisant pour répondre à l’aspiration résidentielle, la puissance publique dispose-t-elle d’autres moyens que de produire des logements sociaux pour répondre à ces demandes.
Avril 2023 - Loger les travailleurs essentiels à proximité du lieu de travail : un enjeu fort pour leurs employeurs en Île-de-France
Insee Analyses Ile-de-France, janvier 2023 - En 15 ans, les disparités entre quartiers mesurées selon le revenu, se sont accentuées dans la plupart des grandes villes
Insee analyses n°79, janvier 2023 - Les personnes sans-abri à Paris, la nuit du 20-21 janvier 2022
APUR, juin 2022 - Paris, des enjeux de rénovation énergétique très forts pour plus de la moitié des logements
APUR, juin 2022 - 7ème regard sur le mal logement en Europe
Fondation Abbé-Pierre et FEANTSA, juin 2022 - Héberger, c’est loger ? Une étude sur les frontières du logement ordinaire
Julien Damon, septembre 2021
. Quels sont les points communs à ces différentes formules d’hébergement ?
. Quelles sont les caractéristiques de ce secteur aux cibles variées ?
. Quels sont les liens avec les politiques du logement ?
. Quels sont les ordres de grandeur et les évolutions des différents dispositifs d’hébergement ? - Les dépenses pré-engagées : près d’un tiers des dépenses des ménages en 2017.
P.Y. Cusset, A.G. Prada-Aranguren, A. Trannoy, France stratégie, note d’analyse n°102, août 2021.
La part des dépenses pré-engagées augmente depuis 2001, particulièrement chez les ménages pauvres pour qui elle représente 41% de la dépense totale. Le logement occasionne plus des deux-tiers de ces dépenses. La dépense de logement est constituée, pour la plus grande part, par le loyer et les charges pour les ménages pauvres et modestes, alors que les remboursements d’emprunts prédominent chez les ménages aisés. - Logement social : les enjeux du modèle français.
Jean Bosvieux et Bernard Coloos – Les ozalids d’humensis, 253 pages, juin 2021.
Le parc locatif social français est soumis à des injonctions contradictoires : loger de plus en plus de ménages pauvres, tout en restant ouvert au plus grand nombre et en tenant compte de l’impératif de la mixité sociale. Encore marqué par la période de la construction de masse et des grands ensembles, concentrés dans des quartiers qui constituent la cible de la rénovation urbaine, il a néanmoins des atouts, notamment un modèle de financement original qui a fait la preuve de son efficacité. En se fondant sur une analyse de ses caractéristiques, de ses atouts, de ses faiblesses et en se référant aux expériences de pays voisins, les auteurs cherchent à mettre en évidence les enjeux actuels et à proposer des pistes de réforme. C - Baromètre de l’immobilier des villes moyennes – Notaires de France et Agence nationale de la cohésion des territoires, Juin 2021
- La rénovation énergétique des logements : bilan des travaux et des aides entre 2016 et 2019
Rapport de l’observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE), mai 2021
Ce rapport, première publication de l’ONRE, vise à présenter l’état actuel de la connaissance. Il se compose de deux dossiers, offrant des éclairages complémentaires à partir de deux sources : l’enquête sur les travaux de rénovation énergétique dans les maisons individuelles (Tremi) 2020 qui interroge des ménages résidant en maison individuelle sur les travaux réalisés entre 2017 et 2019 et les données relatives aux principales aides à la rénovation sur la période de 2016 à 2019, telles que le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), les certificats d’économies d’énergie (CEE) ainsi que les aides Habiter mieux (HM) de l’Agence nationale pour l’habitat (Anah). - Les locations saisonnières en Ile-de-France. Etat des lieux d’avant-crise
Emmanuel Trouillard, l’institut Paris Région, mai 2021
La régulation des locations saisonnières (aussi appelées « meublés de tourisme ») est longtemps restée relativement limitée. Ce type d’hébergement était originellement surtout cantonné aux résidences secondaires situées dans des stations balnéaires ou de sports d’hiver. Le développement de l’activité d’Airbnb, puis à sa suite d’autres plateformes assimilées, est venu toutefois bouleverser cet équilibre en permettant, d’une part, un déploiement massif et nouveau de ce type de locations au sein des grandes métropoles touristiques, mais aussi, d’autre part, au sein d’un parc de logements locatifs jusque-là réservés à de la résidence principale - 50 ans d’évolution des résidences principales : des logements plus grands et moins peuplés
Chantal Brutel, Insee première n°1865, juin 2021 - Marché immobilier : tendance et évolution des prix de l’immobilier
Notaires de France (www.notaires.fr)
En 2020 le nombre de ventes de logements anciens a de nouveau dépassé un million, malgré la crise sanitaire. Il a toutefois régressé de 12% en Ile-de-France. La hausse des prix se poursuit, sauf à Paris intra-muros. - PLUi : regard sur les débats en cours dans les intercommunalités
AdCF - La conception et la mise en oeuvre du dispositif de réduction du loyer de solidarité –
Référé de la Cour des comptes du 22 décembre 2020 (publié le 4 mars 2021). - La question SDF
Julien Damon – PUF, 368 pages, janvier 2021
Ce livre est l’aboutissement d’une dizaine d’années d’enquêtes et d’analyses sur les SDF. La présence des SDF dans l’espace public suscite de nombreuses réactions de l’opinion et des pouvoirs publics qui oscillent entre le registre de la compassion en hiver et celui de l’exaspération indignée en été. Dans ce contexte ambigu, des questions essentielles en matière de liberté d’expression et de circulation, des conflits de représentation et des interrogations sur l’architecture de la protection sociale s’expriment. - Patrimoine et endettement des ménages en 2018 et en séries longues
Enquête patrimoine – Insee Résultats, 25 janvier 2021 - Des dépenses contraintes par le poids du logement
Centre d’observation de la société, janvier 2021 - Evaluer l’impact de l’immobilier sur les niveaux de vie : les principaux éléments du débat
Didier Blanchet, Vieu Lin et Olivier Meslin, le Blog de l’Insee, 7 janvier 2021