Machline Elise

Auteur/e

Machline Elise

Discipline

Géographie

Titre

Les conséquences socio-économiques de l'Eco-construction : une analyse comparative entre la France et Israël

Université

Paris 1

Date de soutenance

12/06/2018

Directeur/trice de thèse

Pierre Pech et David Pearlmutter

Résumé

Cette thèse examine l'impact socio-­économique de l'éco­-construction en Israël et en France et vise à identifier si les aspects sociaux sont intégrés dans l'urbanisme durable dans les deux pays. Nous comparons les contextes politiques et les outils de l'éco-­construction et nous examinons si le logement social et la mixité sont présents dans les politiques et les pratiques de l'éco­-construction. Nous nous demandons également si les bâtiments écologiquement certifiés favorisent la gentrification, de façon involontaire ou intentionnelle. Comme nous pouvons l'observer dans d'autres pays, nous avons constaté qu'il existe une «prime verte» en Israël, où les appartements certifiés ont tendance à être systématiquement plus chers pour les acheteurs que des appartements similaires non certifiés. La certification écologique augmente les prix de vente des appartements de 3% à 14%. En outre, la «prime verte» en termes de prix de vente d'un appartement dans un bâtiment certifié est nettement plus élevée que les surcoûts liés à l'éco­-construction. Nous démontrons grâce à trois exemples significatifs (à Tel Aviv, Yavneh et Dimona) que les bâtiments écologiquement certifiés sont utilisés comme un outil de gentrification pour attirer les classes moyennes dans des quartiers précédemment populaires. En France, comme en Israël, l'éco-­construction est principalement pratiquée dans les zones urbaines de classe moyenne ­et dans les quartiers à faible revenu des villes riches comme Paris, pour attirer les résidents de la classe moyenne. Comme en Israël, nous ne trouvons pas de quartiers "durables" dans les zones aisées des villes riches. Cependant, contrairement à Israël, nous trouvons des logements certifiés dans des localités pauvres (comme Reims). La politique française favorise la mixité sociale et la construction de logements sociaux certifiés dans les éco­quartiers. Ainsi, il y a un effort apparent pour construire des logements à la fois écologiques et abordables. Cependant, dans les municipalités riches et à revenus moyens, la part des logements sociaux écologiques réellement disponibles pour les populations à faible revenu est minime puisque la plupart des logements sociaux sont finalement destinés aux classes moyennes.

Mots clés

Ecoconstruction, changement climatique, politique environnementale, logement social, urbanisme durable, mixité sociale, France Israël

Principales conclusions

Green building has yet to prove itself as a solution for the masses. The sale price of an apartment in a certified green building is significantly higher than what would be justified by either the additional construction costs required to build it, or the energy and water saving potential that can be realized by using it. The thesis presented here suggests that neither the mechanisms of the market nor the proclamations of a welfare state can easily overcome this dilemma. What is needed is a new type of thinking, which can only emerge once the concept of "value" reflects not only the realities of a free-market economy, but also those of a planet which turns out to be distinctly limited in its resources.

Articles/WP liés à la thèse

-Machline, E., Pearlmutter, & Schwartz, M. (2016). Parisian eco-districts: low energy and affordable housing? Building Research & Information, In Press 1-17. doi:10.1080/09613218.2016.1258852
(IF: 1.433/ JCR: Q1, 15/126 in Building and Construction)
-Machline, E., Pearlmutter, D., & Schwartz, M. (2018) 'Green' value in Israel: Measuring the effects of environmental certification on apartment prices. Journal of Sustainable Development 11(5) doi:10.5539/jsd.v11n5p162

Auteur/autrice

  • Jean Bosvieux

    Jean Bosvieux, statisticien-économiste de formation, a été de 1997 à 2014 directeur des études à l’Agence nationale pour l’information sur l’habitat (ANIL), puis de 2015 à 2019 directeur des études économiques à la FNAIM. Ses différentes fonctions l’ont amené à s’intéresser à des questions très diverses ayant trait à l’économie du logement, notamment au fonctionnement des marchés du logement et à l’impact des politiques publiques. Il a publié en 2016 "Logement : sortir de la jungle fiscale" chez Economica.