Titre
Vulnérabilité résidentielle des ménages et trappes à pauvreté en milieu urbain. Les "bas-quartiers" d'Antananarivo
Université
Paris Saclay
Date de soutenance
03/07/2018
Directeur/trice de thèse
Jean-Luc Dubois et Jeannot Ramiaramanana
Résumé
Cette thèse vise à expliciter comment les quartiers précaires peuvent être à l’origine de trappes à pauvreté résidentielles. À travers une approche multidimensionnelle réalisée à différentes échelles, nous montrons comment certains facteurs externes, notamment ceux liés aux caractéristiques de l’habitat, contribuent à accroître la vulnérabilité des ménages. Une telle étude de la vulnérabilité demande de considérer, lors de l’analyse, un grand nombre de facteurs explicatifs de l’état de leurs capabilités face à une série de risques sociaux, économiques ou environnementaux. D’autant que ces derniers sont particulièrement importants dans les quartiers précaires et qu’ils compromettent, pour les ménages, leurs possibilités de s’extraire de la pauvreté. Nous élaborons, dans ce but, une typologie de la vulnérabilité des ménages selon les risques cumulés. Nous confrontons les résultats quantitatifs obtenus par une enquête statistique aux discours subjectifs des ménages. Pour les données statistiques, nous nous référons à l’enquête du Programme Participatif d’Amélioration des Bidonvilles (PPAB) sur les conditions d’habitat dans les quartiers précaires d’Antananarivo. Les discours, quant à eux, permettent d’effectuer une analyse rétrospective du parcours des ménages afin de vérifier l’effet de trappe à pauvreté résidentielle. Toutes ces approches permettent de réfléchir à la conception de politiques urbaines qui soient aptes à lutter contre cet « effet de trappe à pauvreté urbaine » afin de relever le défi d’un développement qui soit socialement durable.
Mots clés
Vulnérabilité, pauvreté, système urbain, Madagascar
Articles/WP liés à la thèse
Rabemalanto Nathalie, Jean-Étienne Bidou, Isabelle Droy, « Évaluer la pauvreté dans un « bas-quartier » d’Antananarivo (Madagascar) : quels outils ? », Mondes en développement 2016/2 (n° 174)