Cette thèse s’est effectuée dans le cadre d’une convention CIFRE, avec Archipel Habitat, Office HLM de Rennes métropole et l’institut de Géoarchitecture de l’UBO à Brest. Au travers de cette collaboration, l’Office HLM vise l’amélioration de ses services grâce à un travail accru sur la participation de ses locataires. Cette ambition comprend une implication renforcée des locataires, aussi bien dans les projets de réhabilitation, que dans le système de gouvernance de l’Office. Néanmoins, formulée ainsi, la volonté du bailleur se distingue difficilement d’une injonction participative à l’encontre des locataires, qui peut renvoyer à une nouvelle forme de contrôle social. La recherche d’une élaboration plus participative du logement social conduit-elle à une simple amélioration du service des Offices HLM, qui renforcerait les rapports hiérarchiques existants ? Ou est-ce que la notion de participation renvoie à des ambitions plus grandes, de transformation des outils de production de l’habitat, comme les organismes HLM ? Pour éclairer cette question il convient de revenir sur la manière dont le logement social, en tant que service public, peut s’articuler avec la participation. Nous accompagnons cette analyse théorique d’une observation sur le terrain du déroulement des processus de concertation à l’occasion des projets de réhabilitation de l’Office. Enfin, nous reviendrons sur le rapport qu’entretiennent la participation et « l’habiter », pour tenter de comprendre comment les organismes HLM peuvent travailler à renouveler les modes d’habiter en reconsidérant leur capacité à favoriser la participation.
