Auteur/e
El Mnasfi Mustapha
Discipline
Science politique
Titre
Les dispositifs institutionnels dans les politiques de lutte contre l’exclusion urbaine - Le cas des dispositifs participatifs dans le PNRU en France et dans l’INDH en milieu urbain au Maroc : Approche comparative entre deux métropoles françaises (Lille et Amiens) et deux métropoles marocaines (Rabat et Casablanca)
Université
Versailles-St Quentin en Yvelines
Date de soutenance
25/09/2015
Directeur/trice de thèse
Jacques de Maillard
Résumé
L’objectif de ce travail est de chercher à comprendre comment des dispositifs participatifs génèrent des effets au niveau de la relation entre les représentants des pouvoirs publics et les représentants associatifs mobilisés autour des dispositifs mis en place dans le cadre du « Programme national de rénovation urbaine » en France et de l’« Initiative nationale pour le développement humain en milieu urbain » au Maroc. Cela permet de comprendre les points communs et divergents entre les deux cas étudiés.Cette recherche s’appuie sur le recueil d’environ 70 entretiens semi-directifs. Ceux-ci ont été réalisés avec des acteurs publics et associatifs impliqués dans le « PNRU » en France et dans l’« INDH en milieu urbain » au Maroc. Cette thèse montre que les dispositifs participatifs mis en œuvre dans le cadre du Programme national de rénovation urbaine et de l’INDH en milieu urbain, contribuent à transformer la relation entre les représentants des pouvoirs publics et les représentants associatifs. Ces dispositifs ont donné lieu à l’émergence de « professionnels » de la participation. L’enquête montre par ailleurs que les pouvoirs publics utilisent les ressources associatives pour produire de l’action publique dans les quartiers populaires. Dans ce cadre, les acteurs associatifs accomplissent des actions qui devraient être réalisées par des agents publics.
Principales conclusions
Dans les cas français et marocain, les associatifs mènent des actions et des missions qui devraient être accomplies par les agents publics. L’enquête montre que les acteurs associatifs, soit agissent dans les quartiers populaires à la place des fonctionnaires, comme c’est le cas en France ; soit agissent comme des agents publics, pour le cas du Maroc. Cette situation peut expliquer que l’on assiste à une institutionnalisation des associations de la société civile. Il existe en effet une tentative d’utilisation des ressources associatives pour produire de l’action publique dans les quartiers ; il y a donc une délégation du service public par les associations.
Mots-clés
Démocratie participative, société civile, politique urbaine, gouvernance urbaine
Accès en ligne
www.elmnasfi.canalblog.com
Articles/WP liés à la thèse
- 2014, « Les politiques de lutte contre la pauvreté au Maroc », in : Abdallah Saaf (dir.), Le rapport stratégique du Maroc (2010-2013), Casablanca : Editions du CERSS, coll. « Recherches » (Abbhat), pp. 479-486 (en arabe).
- 2013, « Les effets de la participation citoyenne dans les projets urbains au Maroc : le cas de l’INDH en milieu urbain », Publications du CJB : Collection Etudes & Essais, n° 17, septembre, 16 pages (en français).
- 2013, « La société civile et la démocratie participative », Revue Nawafid (fenêtres), n° 53-54, janvier, pp. 177-181 (en arabe).
- 2012, « La gouvernance urbaine et la lutte contre la pauvreté au Maroc », Revue Perspectives & Sociétés, volume 3, n° 1, mars, pp. 71-90 (en français).
CV
http://www.cjb.ma/equipe/chercheurs-associ%C3%A9s/item/3025-mustapha-el-mnasfi.html