Titre
Décors des résidences seigneuriales en Viennois et Grésivaudan du XIIIe au XVIe siècle : étude archéologique, stylistique et historique
Université
Lyon
Date de soutenance
04/09/2018
Directeur/trice de thèse
Elisabeth Sirot
Résumé
Aujourd’hui de nombreuses recherches sont menées sur les différents types de demeure aristocratiques. Notre étude porte sur un important corpus de résidences seigneuriales datées du XIIIe au XVIe siècle en Viennois et Grésivaudan ; quatre-vingts douze sites ont été rassemblés à partir, d’une part, de la recherche documentaire dans les archives, les bibliothèques et les centres de documentation, et d’autre part, de visites sur le terrain. Ce travail s’attache aux différents types de décors : les décors architecturaux, figuratifs, sculptés et peints. L’objectif de notre recherche est d’établir un corpus de résidences seigneuriales permettant d’étudier l’approche décorative intégrale des sites, ce qui permet un travail de recherche inédit. Le château et la maison forte subsistent encore de nos jours en grand nombre avec d’importants éléments architecturaux en place. La ressemblance entre les caractères architecturaux de ces deux catégories d’habitations assure un nombre suffisant de sites à étudier. Et la distinction de statut entre le château et la maison forte autorise des comparaisons intéressantes au niveau du décor. Le Dauphiné présente un grand nombre de résidences seigneuriales. Le territoire du Grésivaudan est connu comme étant une région propice à l’installation des habitants grâce aux terres fertiles des massifs de la Chartreuse et de la Belledonne. Quant au Viennois, son riche aspect géographique permet de trouver une grande variété de sites. Par ailleurs, l’histoire du Dauphiné démontre une longue période de dépendance du territoire où plusieurs comtes se sont succédés. La politique des conquêtes a permis d’étendre le territoire et de faire face aux ennemis. Notre recherche se concentre sur une période étendue allant du XIIIe au XVIe siècle. Elle inclut donc l’époque médiévale marquée par peu de changements dans les domaines économique et social en Europe occidentale du fait de la succession des guerres et des épidémies. Ceci ne signifie pas que cette période ait connu un recul mais qu’une faible mutation sociale influencée par la religion s’est produite. Cela se reflète dans le développement du domaine artistique. Notre recherche inclut également la période de mutation de la fin du Moyen-Âge et du début de la Renaissance. Ce moment se caractérise par la combinaison de l’art antiquisant et d’un nouveau courant artistique. Au travers de notre recherche, nous recherchons une possible évolution de l’approche décorative de l’habitat noble. L’étude de l’approche décorative des résidences seigneuriales nous permet de mieux appréhender les caractéristiques des décors aussi bien architecturaux que figuratifs. Les éléments architecturaux, sur lesquelles nous avons porté notre attention, comprennent les portes, fenêtres et coussièges, les tourelles en surplomb, les échauguettes, bretèches, meurtrières et cheminées. Les autres décors que nous avons examinés sont les décors figuratifs qui se composent des motifs peints et des peintures murales ainsi que des motifs et figures sculptées. Nous avons pu constater par nos études que toutes les formes de conception décorative (le décor architectural et le décor figuratif) possèdent la structure simple au début de la période étudiée (XIIIe siècle), puis cette forme élémentaire se développe de manière plus compliquée au cours du temps en particulier le décor peint. Nous constatons ainsi une évolution stylistique des décors. En outre, trois types des éléments décorés ; portes, fenêtres et cheminées montrent une ressemblance stylistique. Il s’agit du travail de moulure sur les linteaux, les encadrements et les bases de ces éléments et la présence d’écus armoriés symbolisant l’appartenance du site à une famille ou une personnalité. Ceci permet d’affirmer que ces décors sont caractéristiques de l’époque étudiée. Quant au décor figuratif, l’apparition de différentes figures autorise une dimension plus approfondie au travers d’une présentation narrative....
Mots clés
Résidence seigneuriale, maison forte, architecture, Dauphiné
Accès en ligne
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01943789
Auteur/autrice
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Jean Bosvieux, statisticien-économiste de formation, a été de 1997 à 2014 directeur des études à l’Agence nationale pour l’information sur l’habitat (ANIL), puis de 2015 à 2019 directeur des études économiques à la FNAIM. Ses différentes fonctions l’ont amené à s’intéresser à des questions très diverses ayant trait à l’économie du logement, notamment au fonctionnement des marchés du logement et à l’impact des politiques publiques. Il a publié en 2016 "Logement : sortir de la jungle fiscale" chez Economica.
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