Pendant les années soixante, la Tunisie s’est spécialisée dans l’accueil des étrangers dans des lieux d'hébergement spécifiques, hôtels ou zones touristiques. Il y a aujourd'hui d'autres types d'hébergement hors hôtel : quel est cet hébergement et son habiter étranger ? Quel est son fonctionnement ? Nous avons suivi une méthodologie en trois temps : une étude bibliographique élabore un cadre conceptuel rigoureux et ancre notre recherche dans la géographie immatérielle qui donne une valeur à la mobilité des individus ; une étude exploratoire par l'analyse thématique d’entretiens réalisés auprès d’intermédiaires de l'hébergement hors-hôtel, en approfondissant les arguments documentaires, réglementaires et statistiques ; une étude quantitative en interviewant les étrangers de court séjour pour raison médicale. Les intermédiaires de l'hébergement hors-hôtel offrent des locations meublées, surtout des appartements et studios. Ce sont essentiellement des courtiers libres ou des courtiers d'agences immobilières. Les étrangers trouvent eux-mêmes par contact direct les intermédiaires, sans utiliser Internet. Ils organisent leur séjour en autonomie. Cet habiter en mouvement fait appel à la location meublée pour répondre à son besoin, son budget et pour être proche des centres médicaux ou des cliniques privées. Cet habiter étranger est majoritairement libyen ou algérien. L’activité de la location meublée de court séjour pour des personnes qui viennent se faire soigner se révèle être une source d'emplois et présente un avenir pour la diversification des produits d'accueil des étrangers de court séjour en Tunisie. C'est pour cela que la thèse présentera quelques suggestions dans le but d'améliorer ce produit. Quel est l'avenir de l'ampleur de la location meublée des étrangers de court séjour en Tunisie ? Ce mode d’hébergement intéressera-t-il le marché européen ?
