Taux d’intérêt

Représente le coût du crédit.

L’emprunteur rembourse au prêteur une somme supérieure à celle qu’il a empruntée : la différence représente l’intérêt et correspond au prix que paie l’emprunteur pour obtenir l’usage immédiat d’une somme dont il ne disposera que dans le futur ; pour le prêteur, c’est la rémunération du service rendu et la contrepartie du risque encouru. Ceci explique que le taux puisse varier en fonction du coût des ressources du prêteur et du risque lié à l’opération ou à l’emprunteur. Le coût du crédit influence directement la solvabilité des accédants, et partant le prix des logements, puisqu’il détermine, pour une mensualité et une durée d’amrtissement données, la capacité d’emprunt des ménages.
Un taux correspond à une périodicité de remboursement. Il est défini comme celui qui rend égales, sur une base annuelle, la somme des valeurs actuelles de l’ensemble des remboursements et le capital emprunté. Il est le plus souvent exprimé sur une base annuelle : c’est le taux nominal. La périodicité des remboursements est le plus souvent annuelle, du moins pour les emprunts contractés par des particuliers : les mensualités sont alors calculées à l’aide d’un taux mensuel, selon une méthode qui peut différer d’un pays ou d’un type de prêt à l’autre. La France utilise, pour la quasi-totalité des prêts à l’habitat, la méthode proportionnelle, qui consiste à diviser le taux nominal par le nombre de périodes dans l’année : un taux de de 12 % par an correspond à un taux 1 % par mois . L’Union européenne préconise la méthode équivalente, parfois dite actuarielle, qui tient compte des intérêts composés à chaque période. Le même taux de 1 % par mois correspond alors à un taux nominal de 12,68 %. Cette méthode est utilisée en France pour les prêts d’épargne logement et pour les prêts à la consommation.
Le taux effectif global est celui qui comprend, outre la charge des intérêts, tous les frais annexes imposés par l’établissement prêteur comme par exemple, les assurances et les sécurités.
Le taux dit réel, auquel il est fréquemment fait référence en matière de logement, est égal au taux nominal diminué du taux d’inflation : cette notion a peu de signification a priori, c’est-à-dire si le taux d’inflation retenu est celui constaté le jour de la souscription de l’emprunt ; en revanche, le taux réel a posteriori, qui tient compte de l’inflation au cours de l’amortissement du prêt, est une donnée qui rend compte en partie de la rentabilité d’une opération.

Bernard Vorms
Janvier 2023

accession à la propriété, crédit, endettement, solvabilité, assurance

 

Auteur/autrice

  • Bernard Vorms

    Economiste spécialisé dans le domaine du logement, IEP de Paris et DES d’économie politique. Il a dirigé l’ANIL/agence nationale pour l’information sur le logement et présidé la SGFGAS/société de gestion du fond de garantie de l’accession sociale jusqu’à la fin de l’année 2013. Il a présidé le Conseil national de la transaction et de la gestion immobilière de 2014 à 2019. Il a réalisé de nombreux rapports pour le gouvernement et publié des études mettant l’accent sur les comparaisons internationales.