Compte satellite de la comptabilité nationale dédié spécifiquement au logement.
De même que d’autres domaines essentiels de préoccupation collective, comme la santé, l’éducation ou la protection sociale, le logement concerne des activités diverses retracées de façon différente par le cadre central de comptabilité nationale, qui de ce fait se prête mal à l’analyse de sa fonction économique. C’est pour remédier à cet état de fait qu’ont été élaborés des comptes satellites, dont la vocation est de rassembler, dans un cadre d’analyse approprié, les flux monétaires et les données non monétaires relatifs à un domaine donné, tout en assurant la cohérence de ces données avec celles des comptes nationaux.
Le compte du logement retrace la production et la consommation de service de logement, ainsi que la consommation de biens et services connexes considérés comme participant du domaine. Il décrit en outre les investissements nécessaires à la production du service de logement, ainsi que les dépenses correspondantes et leur financement.
L’analyse est structurée selon les deux filières principales de production du service de logement : propriétaire occupant et propriétaire bailleur / locataire. Des distinctions sont opérées à l’intérieur de chaque filière : entre accédants et non accédants au sein des propriétaires occupants, et selon le type de bailleur (personnes physiques, HLM, autres bailleurs sociaux et autres personnes morales) dans la filière propriétaires bailleurs/locataires. Ce cadre d’analyse devrait s’appliquer également aux résidences secondaires, mais l’insuffisance des données statistiques a conduit à regrouper ces dernières dans une filière distincte. Enfin, les locaux d’hébergement constituent également une filière à part entière.
Le compte décrit également les aides publiques, les prélèvements et les circuits de financement spécifiques, et fournit des données physiques sur le parc de logements.
Le compte du logement est publié chaque année depuis 1994 et présente des séries rétrospectives remontant à 1984.
Jean Bosvieux
Février 2015