L’Etat peut-il éviter de restreindre la cible de sa politique au logement (ou à l’hébergement) des populations les plus modestes ? Dans l’hypothèse d’un recentrage, par qui seront prises en charge les actions de régulation du marché, qui devront être mieux ciblées mais resteront d’autant plus nécessaires que le processus de métropolisation a toutes chances de se prolonger, voire de s’amplifier ?
Quasi-absents des débats de l’élection présidentielle, le logement, et les politiques publiques qui l’entourent, sont revenus sur le devant de la scène dès l’été 2017 sous l’angle, devenu maintenant habituel, du « gisement d’économies budgétaire » qu’ils constitueraient. A la veille de la présentation du projet de loi « Evolution du logement, de l’aménagement et du numérique », revenir sur les contours de la politique du logement et son efficacité semble indispensable.
Les résultats de la politique du logement sont-ils aussi catastrophiques que certains veulent bien le dire ? Tel n'est pas l'avis de C. Taffin et B. Vorms, qui appellent à éviter les jugements hâtifs et, pour ce faire, à prendre du recul et à juger sur les faits.
Les lecteurs de politiquedulogement.com connaissent certaines des thèses de Didier Cornuel sur la politique du logement, qu’il a exposées sur ce site dans plusieurs articles : il n’y a pas de pénurie de logements en France ; il y a au contraire un excès de construction neuve...
Les approches macro-économiques, nécessaires pour des analyses à grandes mailles ou pour observer des tendances ou phénomènes nationaux, ne doivent pas occulter la diversité des situations locales. Tout diagnostic qui serait basé uniquement sur une analyse générale risquerait de ne pas comprendre les vrais enjeux.